Moumouane, miroir grossissant de l'échec du mandat social de Faure

Lorsque l'on vit dans un pays où la succession de père en fils fait loi, où les autorités ont la roublardise chevillée au corps, et où, loin de s'attaquer aux réels besoins des populations, les dirigeants réduisent leurs concitoyens à la portion congrue en leur offrant des T-Shirts ou des billets de 2000 francs le temps d'une campagne électorale, il y a de quoi se poser de sérieuses questions. Car les populations situées ailleurs que dans la capitale n'en mènent pas large. Le manque cruel d'eau dans les hameaux les plus reculés ne date pas d'hier. Il continue de mettre la vie des citoyens en danger. Témoin les habitants du village Moumouane situé dans la Préfecture de Tandjouare. Pour ce village situé dans la Région des Savanes (au nord du Togo), comme pour de milliers autres dont le plan national de développement cher à Faure Gnassingbé n'a que faire, l'accès à l'eau potable n'est rien moins qu'un luxe. Le Graal. A cette ère où plus d'un pays pense à d'autres façons de révolutionner le train de vie des populations, Faure et de Victoire Dogbé réduisent les habitants de la campagne à se contenter d'eau dont la couleur est jaunâtre, mais qui est quand même consommée, faute de mieux. Alertées par le danger qu'encoure la localité, des bonnes volontés ont depuis peu lancé une bouteille à la mer, dans l'espoir d'obtenir de bons signaux à même de mettre fin au calvaire de ces concitoyens. Construire un forage ne doit pourtant pas être sorcier pour ce gouvernement. Que voulez-vous, au Togo, les voies du mandat social sont impénétrables. Les Togolais attendent au tournant une Première ministre qui a fait du « Gouverner autrement » son cheval de bataille depuis sa nomination en 2020. Les populations à la base dont elle connaît mieux que personne les revendications en termes humanitaire, ont plus que jamais besoin d'assistance. Les laisser à leur sort ne fait que confirmer l'échec social des mandats du clan Gnassingbé.