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Georges - 10/10/2023 - 0 Comment(s)

Robert Dussey à la Tribune des Nations Unies Fabre pointe la perfidie et le coup de bluff

    L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) a suivi avec effarement le discours perfide et scélérat que le régime RPT/UNIR, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Robert Dussey, a débité à la tribune de la 78ème Assemblée générale de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), pour bluffer et enfumer une fois encore, une communauté internationale désormais complaisante à l’égard des frasques de la dictature militaire, dynastique et clanique, qui régente le Togo et le peuple togolais depuis 60 ans !

C’est donc à juste titre que des voix s’élèvent, indignées et outragées, pour réprouver et fustiger la mascarade grotesque et injurieuse pour le peuple togolais, à laquelle  Robert Dussey s’est livré, avec beaucoup d’audace, d’arrogance et d’insolence devant les nations du monde, ce 21 septembre 2023, au mépris de l’intelligence des observateurs généralement bien informés, bien renseignés et bien documentés sur l’évolution tragique de la situation politique du Togo, depuis l’assassinat crapuleux du père de l’indépendance et fondateur de la nation togolaise, le président Sylvanus Olympio, au petit matin du 13 janvier 1963, à Lomé.

Robert Dussey aura tenté, avec beaucoup d’opportunisme eu égard à ‘’l’Occident bashing’’ ambiant, une opération de charme destinée à polir l’image irréparablement abimée de Faure Gnassingbé, à dorer le blason indéfendable du RPT/UNIR, plus à l’étroit que jamais dans sa stratégie de la terreur et de la fourberie.
Il s’agissait pour Robert Dussey, de faire accroire que le régime qu’il représente, serait également engagé dans la dynamique du panafricanisme renaissant, où l’on retrouve aujourd’hui, une jeunesse africaine vigilante, mobilisée et en pointe dans une lutte résolue pour la reconquête de la liberté, de l’indépendance, de la souveraineté et de la dignité des Etats et des peuples africains, pour la maitrise et le contrôle des richesses naturelles du continent, pour la défense des intérêts bien compris des pays africains, pour la promotion et la préservation du respect mutuel, de la solidarité et de la paix entre les nations.

Ni Faure Gnassingbé ni son prédécesseur et père n’auront jamais été de ce combat, eux qui ont instauré et perpétué au Togo, un Etat de terreur qui se nourrit du sang des Togolaises et des Togolais, à travers le système RPT/UNIR, imaginé, créé, structuré et planifié à cet effet. Un système de prédation qui, aux dires même de ses créateurs, permet à une minorité d’accaparer les richesses nationales, en laissant la grande majorité croupir dans la misère, la précarité et le dénuement. Un système d’oppression qui se maintient par la force des armes de guerre, par la fraude électorale et par la corruption.

Le gouvernement auquel appartient Robert Dussey est très mal placé aux yeux des Togolaises et des Togolais, pour crier à une Afrique blessée et meurtrie, au moment où le système RPT/UNIR continue d’asservir le peuple togolais, privé de ses libertés et droits fondamentaux, blessé, meurtri, embastillé, assassiné, fusillé, constamment exposé à l’injustice, à l’arbitraire et aux exactions des forces de défense et de sécurité instrumentalisées.

Comment le gouvernement auquel appartient Robert Dussey peut-il s’investir dans la recherche de la paix et de la sécurité lorsqu’il est et demeure le produit d’un système RPT/UNIR qui n’hésite pas à envoyer les forces armées togolaises prendre d’assaut le siège du premier ministre du Togo, le 3 décembre 1991, pour mettre fin à une transition politique analogue à celles pour lesquelles il prétend aujourd’hui privilégier la négociation et la voie diplomatique ?

Comment le gouvernement auquel appartient Robert Dussey peut-il s’investir dans la recherche de la paix et de la sécurité lorsqu’il est et demeure le produit d’un système RPT/UNIR qui a massacré des centaines de Togolais lors d’une simple manifestation publique pacifique au Jardin Fréau en janvier 1993, en présence des ministres français et allemand de la coopération ?

Comment le gouvernement auquel appartient Robert Dussey peut-il s’investir dans la recherche de la paix et de la sécurité lorsqu’il est et demeure le produit d’un système RPT/UNIR qui, en plus de la série de coups d’Etat militaire, institutionnel et constitutionnel perpétrés la même nuit, au décès de Gnassingbé Eyadema en 2005, s’est employé à massacrer des centaines de Togolais autour du holdup électoral qui a suivi ce décès, pour permettre à son fils, Faure Gnassingbé, d’accéder au pouvoir, avec le soutien indécent d’une CEDEAO alors présidée par le président nigérien Mamadou TANDJA, assisté de sa tristement célèbre ministre des affaires étrangères Aïchatou Mindaoudou, qui aura joué à l’époque, un rôle des plus exécrables avec, pour conséquence, le massacre des populations togolaises.

Comment le gouvernement auquel appartient Robert Dussey peut-il s’investir dans la recherche de la paix et de la sécurité lorsqu’il est et demeure le produit d’un système RPT/UNIR qui fit la guerre à l’opposant Jean-Pierre FABRE, en envoyant un détachement des forces armées togolaises bombarder son domicile qui est attaqué à coup de roquettes et de mitrailleuses ?

Comment le gouvernement auquel appartient Robert Dussey peut-il s’investir dans la recherche de la paix et de la sécurité lorsqu’il est et demeure le produit d’un système RPT/UNIR qui a créé et continue de créer à grands frais, des dizaines de casernes et de camps militaires à travers le territoire national et notamment dans la capitale, pour assurer principalement la sécurité du chef de l’Etat et tenir les populations en respect, pendant que prospèrent les attaques à main armées et le grand banditisme, et pendant que l’on assiste à des incursions terroristes répétées, cause de morts, de blessés, de mutilés et de populations déplacées, notamment dans la partie septentrionale de notre pays, sans les ripostes appropriées ?

Comment le gouvernement auquel appartient Robert Dussey peut-il s’investir dans la recherche de la paix et de la sécurité lorsqu’il est et demeure le produit d’un système RPT/UNIR qui maintient dans ses geôles des dizaines de prisonniers politiques, après avoir contraint de nombreux autres compatriotes à l’exil ou à la clandestinité ?  

Comment le gouvernement auquel appartient Robert Dussey peut-il s’investir dans la recherche de la paix et de la sécurité lorsqu’il est et demeure le produit d’un système RPT/UNIR qui n’hésite pas à livrer des réfugiés en quête d’asile politique au Togo, à traquer et à assassiner sur place à l’étranger ou à kidnapper et à rapatrier des exilés politiques togolais pour être soumis à toutes sortes d’exactions ?

Comment le gouvernement auquel appartient Robert Dussey peut-il s’investir dans la recherche de la paix et de la sécurité lorsqu’il est et demeure le produit d’un système RPT/UNIR prompt à financer ou à participer directement ou indirectement à des coups tordus françafricains visant à déstabiliser d’autres Etats ? Un système prompt à brader la gestion d’infrastructures nationales stratégiques telles que le Port Autonome de Lomé à des groupes françafricains tels Bolloré, contre le financement en retour de la campagne électorale du candidat Faure Gnassingbé !

Comment le gouvernement auquel appartient Robert Dussey peut-il s’investir dans la recherche de la paix et de la sécurité lorsqu’il est et demeure le produit d’un système RPT/UNIR qui, après avoir pris part à toutes les décisions des sommets des chefs d’Etat de la CEDEAO visant un embargo total et une intervention armée contre la République sœur du Niger, se démarque dans une attitude de confusion, en se faisant passer pour le bon samaritain opposé à la guerre ?

Comment le gouvernement auquel appartient Robert Dussey peut-il s’investir dans la recherche de la paix et de la sécurité lorsqu’il est et demeure le produit d’un système RPT/UNIR, prompt à cracher aujourd’hui sur la françafrique et l’Occident qui, au cours d’un règne si long et si calamiteux, de père en fils, n’ont jamais ménagé leurs faveurs et leurs soutiens complaisants, notamment, en reconnaissant, même avant la Cour Constitutionnelle, les résultats frauduleux des mascarades électorales, en fermant les yeux sur des violations répétées des droits de l’homme, en aidant au maintien du système prédateur et liberticide, en aidant un ‘’ami personnel’’ à se maintenir indûment au pouvoir !
Au demeurant, dans sa nouvelle posture anticoloniale, prétendant dénoncer le ‘’paternalisme’’, le ‘’mépris’’, la ‘’condescendance’’ et l’« arrogance », Robert Dussey compte-t-il restituer la décoration de Chevalier de la Légion d’honneur, qu’il avait si ardemment quémandée et obtenue des mains de Monsieur l’Ambassadeur de France en mars 2012 ?

Comment le gouvernement auquel appartient Robert Dussey peut-il s’investir dans la recherche de la paix et de la sécurité lorsqu’il est et demeure le produit d’un système RPT/UNIR qui prépare en ce moment même dans l’opacité la plus totale, une énième série de coups de force électoraux, avec une CENI complètement sous le contrôle du ministre de l’administration territoriale et qui refuse, avec le soutien du gouvernement, de communiquer le chronogramme des élections, de parachever le recensement électoral dans la région la plus peuplée du pays ?

Comment le gouvernement auquel appartient Robert Dussey peut-il s’investir dans la recherche de la paix et de la sécurité lorsqu’il est et demeure le produit d’un système RPT/UNIR qui viole constamment et impunément la Constitution et les lois et règlements de la République, s’il ne les modifie pas à sa guise, chaque fois que leur application va à l’encontre de ses intérêts partisans ?

Comment le gouvernement auquel appartient Robert Dussey peut-il s’investir dans la recherche de la paix et de la sécurité lorsqu’il est et demeure le produit d’un système RPT/UNIR qui laisse à l’abandon les secteurs de la santé publique et de l’éducation nationale, en proie à un manque chronique d’infrastructures, d’équipements et de personnels adéquats. Au point que les populations togolaises voient leurs malades mourir faute de médicaments et de soins basiques dans les hôpitaux tandis que des murs de salles de classe, quand celles-ci existent, s’écroulent sur des élèves, comme récemment à Assoukoko (préfecture de Blitta).

Comment le gouvernement auquel appartient Robert Dussey peut-il s’investir dans la recherche de la paix et de la sécurité lorsqu’il est et demeure le produit de ce système RPT/UNIR ?

Robert Dussey se rappelle-t-il les morts de la lagune de Bè, une trentaine de civils dont une femme avec son bébé encore attaché au dos, en avril 1991 ?

Robert Dussey se rappelle-t-il Anselme Sinandare (11 ans) et Douti Sinalengue (12 ans), deux élèves assassinés en avril 2013 à Dapaong, par la soldatesque du RPT/UNIR, lors d’une répression des manifestations des écoliers qui exigeaient le retour de leurs enseignants, contraints à une grève pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de travail ?

Robert Dussey se rappelle-t-il Moufidou Idrissou (12 ans), apprenti-mécanicien, froidement abattu en décembre 2018 à Togblékopé (préfecture d’Agoè-nyivé), par un haut gradé des forces armées, en marge d’une manifestation publique de l’opposition d’ailleurs avortée puisque interdite.

Robert Dussey aurait-il oublié son oncle Atsutsè Agbobli, historien et politologue, président d’un parti d’opposition, hospitalisé dans une clinique mais retrouvé mort sur la plage à Lomé, dans des circonstances non élucidées à ce jour ?

Robert Dussey se rappelle-t-il les incendies des marchés de Kara et de Lomé, qui ont ruiné des centaines de commerçants notamment les braves femmes des marchés. Incendies pour lesquels des personnes innocentes ont été arbitrairement arrêtées, incarcérées et inculpées en lieu et place des véritables auteurs qui courent toujours ?
Robert Dussey se rappelle-t-il la mort tragique d’Etienne Yakanou, un responsable fédéral de l’ANC, père de famille, décédé entre les mains de la gendarmerie nationale qui lui refusait l’accès aux soins médicaux, alors qu’il était tombé malade au cours de sa détention, dans cette sordide affaire d’incendies ?
Robert Dussey oublie-t-il que dans cette même affaire, d’honnêtes pères de famille, arrêtés arbitrairement, ont dû passer pas moins de 5 ans en prison, avant d’être libérés sans aucun jugement ? Et qu’aujourd’hui encore, plus de 10 ans après les faits, plusieurs personnes demeurent inculpées et sous contrôle judiciaire ?  

Et que dire des disparitions forcées qui rappellent celle de David Bruce, alors haut fonctionnaire du ministère des affaires étrangères que dirige Robert Dussey aujourd’hui ?  

Et que dire de l’arrestation et des sévices infligés à cet autre haut fonctionnaire du ministère des affaires étrangères, M. Jacques Pouta Béléyi, arrêté et détenu arbitrairement plusieurs mois durant, avec son épouse, Marthe Béléyi, alors enceinte et leur fils Méza alors élève au cours primaire ?

Et que dire du député du Comité d’Action pour le Renouveau Gaston Edeh et de son compagnon d’infortune Prosper Hillah, tous deux retrouvés calcinés dans leur voiture, au lendemain de la proclamation des résultats des élections législatives de 1994 ?

La liste des exactions est longue. Interminable ! Elle est longue de soixante longues années de crimes impunis, de violences politiques gratuites et de forfaitures. En somme, soixante années de guerre contre les Togolaises et les Togolais. Contre le peuple togolais.

C’est le lieu de saluer la mémoire de tous les compatriotes fauchés par la dictature au Togo. Toutes les familles ainsi endeuillées et toutes les victimes encore vivantes méritent réparation, compassion et sympathie. Leur douleur est celle du peuple togolais tout entier.

Il apparaît clairement, que le discours de M. Dussey à cette 78ème assemblée générale des Nations Unies, n’était qu’un exercice de démagogie, cousu de supercheries, de contre-vérités et de mensonges, manifestement destinés à maquiller les crimes et les tares abominables du régime RPT/UNIR, notamment, les violations massives des droits de l’homme, la pratique systématique du tribalisme et du népotisme, l’accaparement des richesses nationales par la minorité clanique et les holdups électoraux, qui permettent aux Gnassingbé de se maintenir indéfiniment au pouvoir.

M. Dussey et le gouvernement dont il est membre, devraient commencer à balayer devant leurs portes avant de prétendre balayer devant celles des autres. Il est temps que le RPT/UNIR arrête de ‘’bafouer l’humanité’’ des Togolaises et des Togolais. Il est temps que le RPT/UNIR arrête de ‘’mépriser’’ les populations togolaises. Il est temps que le RPT/UNIR arrête d’« humilier » et de martyriser le peuple togolais.

Nombreux sont les observateurs de la politique togolaise qui auraient souhaité entendre de la bouche du ministre Dussey, un discours de rupture. Un discours sincère. Un discours du changement. Le changement auquel aspire le peuple togolais tout entier. Un changement démocratique, exprimé dans une volonté politique clairement affirmée et soutenue par un engagement ferme, d’organiser en toute transparence, les conditions d’une alternance politique démocratique et pacifique au Togo.

Car le Togo légué par les pères de l’indépendance et fondateurs de notre nation est un pays de paix, de liberté et de justice, jaloux de son indépendance, de sa souveraineté et de sa dignité. Un Etat de droit, respectueux des principes de la démocratie et de la bonne gouvernance. Voilà ce que révèle au demeurant, le test ADN du Togo et du peuple togolais.

Voilà pourquoi l’ANC, qui revendique avec fierté l’héritage politique de Sylvanus Olympio, réitère son appel à toutes les Togolaises et à tous les Togolais épris de liberté, de justice et de paix, en particulier la jeunesse, pour qu’ensemble, tous se mobilisent autour du flambeau de l’Ablodé, afin de reconquérir les droits bafoués du citoyen et de mettre fin au calvaire infligé aux filles et aux fils de notre cher pays le Togo, par le système RPT/UNIR.
Il s’agit de dire définitivement non au régime d’imposture et d’oppression que M Robert Dussey est allé présenter devant le concert des nations, avec une couche de verni trompe l’œil. Il s’agit de réaliser l’alternance et le changement au Togo.

C’est l’ensemble du peuple togolais qui est fatigué par les mensonges, les errements et la gouvernance ruineuse du système RPT/UNIR. Et pour la survie de tous, l’ANC appelle à l’alternance et au changement. Il faut arrêter la forfaiture. Il faut arrêter l’imposture. 60 ans de dictature, ça suffit !

La présente déclaration est la réaction politique officielle de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) au discours de Robert Dussey cette année à la tribune des Nations Unies. L’ANC choisit volontairement de la publier ce 05 octobre 2023, une date emblématique qui rappelle à toutes les Togolaises et à tous les Togolais, que la lutte pour la libération du Togo et de l’Afrique continue !

Fait à Lomé, le 05 octobre 2023

Pour le Bureau National
Le Président National

Jean-Pierre FABRE

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