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Georges - 22/11/2022 - 0 Comment(s)

L’obsession militaire à tout-va au détriment du social

Dans les prochains jours, les militaires togolais vont se vêtir de nouvelles tenues. Cette réforme vestimentaire s’inscrit, apprend-on, dans le cadre des réformes engagées par les autorités en lien avec la loi de programmation militaire, 2020-2025. Aucune sortie des autorités de l’Armée n’a été constatée pour l’heure, des indiscrétions font état d’un camouflage oloré inspiré des modèles américains et britannique, à couleur verte du drapeau national très prononcé et qui plus est de bon aloi. Outre le motif de la programmation, cette mise à jour du treillis de la grande muette se veut une façon d’améliorer les conditions de travail des forces armées togolaises, et d’apporter une dynamique de changement au sein des troupes. L’idée de consacrer sur les trois prochaines années 429,5 milliards FCFA à la défense, notamment pour faire face aux nouvelles contingences sécuritaires, en lien avec la montée des menaces terroristes, est donc bel et bien en marche.Le programme de modernisation et de renforcement de l’armée prévoit des dépenses de l’ordre de 722 milliards FCFA sur le quinquennat 2021-2025, dont 367 milliards FCFA pour le fonctionnement et 354 milliards FCFA pour les investissements. « Un pognon de dingue , comme dirait l’autre, mais aucun sacrifice n’est assez dispendieux quand il s’agit de lutter contre la menace djihadiste, source de l’adoption, dès décembre 2020, la toute première loi de programmation militaire. Mieux vaut prévenir que guérir. Mais le mal que l’on prévient en déployant autant d’équipements et en augmentant les effectifs prend sa source dans l’abandon du social. C’est un faux secret. L’accès à l’éducation, la santé, la nutrition, bref au mieux-être que n’ont toujours pas les populations, pousse ces dernières dans les bras d’organisations extrémistes que l’Etat se pique de combattre à prix d’or. S’il faut consacrer une enveloppe aussi somptuaire à un secteur qui n’en a a priori pas besoin, l’Etat se doit d’en consacrer une encore plus consistante au social. Là est le salut. Nulle part ailleurs.
SK

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