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Litige foncier à Ségbé-Zanvi : Les collectivités Kpata et Boglo à couteaux tirés, Faure Gnassingbé appelé au secours
Litige foncier à Ségbé-Zanvi : Les collectivités Kpata et Boglo à couteaux tirés, Faure Gnassingbé appelé au secours...
Un litige foncier oppose les membres de la collectivité Kpata, Katawa et Dayibo de Ségbé -Zanvi, à la collectivité Boglo. Le terrain de 7 ha 31 a 90 ca sis à Ségbé-Zanvi appartenant aux Kpata, mais que revendiquent également les Boglo, est la pomme de la discorde.
En conférence de presse le 14 juin dernier, les Kpata ont dénoncé le tour que prend cette affaire qui est toujours entre les mains de la justice togolaise. Les Kpata s'estiment lésés par une justice « instrumentalisée » tour à tour par Adom Jacques, l'avocat François Kombaté, ou encore le magistrat Toké Kokou.
Ce dernier aurait reçu de la famille Boglo « un don de 4 lots de terrain (02 lots à Kpodzi et 02 lots à Zanvi) » pour qu'il « puisse influencer négativement ses collègues en charge du dossier, afin que le verdict de l'affaire soit prononcé contre notre collectivité », a déploré dans une déclaration liminaire la collectivité Kpata qui dit avoir porté l'affaire « à la connaissance des autorités compétentes y compris le Chef de l'État lui-même, le ministre de la Justice, le Procureur de la République, le ministre des Droits de l'Homme, le Médiateur de la République ainsi que le Président de la Cour Suprême ». Mais comment les faits en sont-ils arrivés là ?
Les faits
Les Kpata, Katawa et Dayibo, comme la famille Boglo avaient pour aïeul commun Alain Kotokou. Celui-ci avait trois enfants : Kpata, Katawa et Dovlo, entre lesquels il avait partagé son domaine foncier sis à Kpodzi.
Dovlo n'ayant pu donner naissance à aucun enfant, elle décida « d'adopter deux garçons (en ce temps, on parle d'achat d'homme). Donc, Dovlo a adopté deux garçons qui sont les Dayibo et les Boglo ».
La famille Boglo, qui en est à la quatrième génération, et qui plus est adoptive, revendique le terrain appartenant aux Kpata à Ségbé-Zanvi, estimant qu'il appartient à leurs aïeux et donc doit faire l'objet d'un « partage collectif entre les fils des trois descendants d'Alain Kotokou».
Problème, Alain Kotokou n'avait aucun terrain à Zanvi, car ses domaines sont à Kpodzi. Le domaine de Zanvi appartient seulement à Kpata dont les descendants seuls « peuvent se l'appropier ». « Si le terrain de Zanvi appartenait à Alain Kotokou, de son vivant, il allait partager ça lui-même à ses trois fils comme il l'a fait à Kpodzi », précisent les Kpata qui regrettent que malgré toutes ces explications fournies aux Boglo, ils ont maintenu leur position.
« Malgré tous les arguments et les preuves que nous avons apportés, la justice n'a pas dit le droit », ont regretté les membres de la collectivité Kpata, Katawa et Dayibo.
Même tranchée à la justice par l'arrêt No 371 du 03 juin 2021, le partage collectif a mis à l'écart le troisième fils d'Alain Kotokou qui n'est autre que Katawa qui n'aurait pas de descendants, selon les Boglo.
Woto Koffi Kpata, le mandataire de la collectivité Kpata, au même titre que les Katawa et Dayibo, dit malgré tout continuer de compter sur la responsabilité des autorités compétentes pour que le droit soit dit en toute impartialité.
D.K.M.