
Millenium Challenge Corporation, cache mal le vrai visage du Togo
Millenium Challenge Corporation, cache mal le vrai visage du Togo...
Un mois après la nouvelle évaluation de la gouvernance togolaise par la délégation du Millenium Challenge Corporation (MCC), on se demande encore aujourd'hui sur quelles bases la chancellerie américaine a pu pondre ses résultats. Le 9 novembre, les Togolais apprenaient que leur pays avait validé 15 des 20 indicateurs qui font d'un pays un Etat digne de ce nom. Qu'il s'agisse de « Liberté économique », de « Bonne gouvernance » ou encore de « L'investissement dans les ressources humaines », le Togo était louangé. Va-t-on condamner un élève qui a obtenu un 15/20 au cours d'un test qui se veut rude ? Cette note quelque peu flatteuse a suffi pour le rendre éligible au programme Compact du MCC, ce fameux programme d'aide d'État américain, dont l'objectif est de réduire la pauvreté à travers une croissance économique durable. Par bonne gouvernance, les porteurs d'eau de l'organisme américain voulaient dire libertés civiles, contrôle de la corruption, État de droit, liberté d'information… Mais chaque jour que Dieu fait, les faits donnent malheureusement tort aux chancelleries occidentales qui feignent d'oublier la dictature pure et dure sous laquelle ploient les populations togolaises. A-t-on vraiment de liberté au Togo, pays où l'on peut vous embastiller pour vos opinions ? pays où les détenus politiques meurent et où la justice n'est jamais qu'instrumentalisée ?
Si les Etats-Unis qui se disent défenseurs des droits humains se respectaient, ils y regarderaient à deux fois avant de se mettre au chevet d'un système liberticide qui souffre difficilement la critique. On se désole que le pays dit de l'Oncle Sam soit tombé si bas. La liberté de l'information, l'autre critère que les USA prêtent toute honte bue au régime de Faure, est une fiction dans un pays où pour un rien, on s'en prend aux journalistes, où on bâillonne la presse, où on force les citoyens à faire des choix qu'ils ne veulent pas. On en arrive à ne plus faire confiance à cette diplomatie à l'américaine, elle qui s'est trop encanaillée avec un régime de plus en plus invivable pour les citoyens. Les dernières actualités viennent apporter un cinglant démenti à cette évaluation à la noix.
DKM