
Régionales, vie chère, Cadre permanent de concertation, régionales, adressage des rues : Fabre et Golfe 4 pour corriger les injustices
Régionales, vie chère, Cadre permanent de concertation, régionales, adressage des rues : Fabre et Golfe 4 pour corriger les injustices...
L'Alliance nationale pour le changement (ANC) a organisé un meeting de sensibilisation et d’informations le 24 avril dernier à Akassimé (Hanoukopé) à Lomé. Occasion pour Jean-Pierre Fabre, le président du parti, de s'adresser à ses militants et sympathisants sortis par dizaines. Pourquoi cette manifestation : « Un parti politique normalement constitué, qui travaille, doit toujours être sur le terrain. C'est juste la nécessité d'informer, d'expliquer, qui nous a motivés à organiser cette manifestation comme nous le faisons régulièrement », a souligné un Jean-Pierre Fabre à qui tient à cœur la question de la vie chère, l'une des questions brûlantes qui sont d'actualité. Une question essentielle s'il en est, qui doit être l'affaire de tous, selon le leader du parti orange.
« La vie chère doit être l'affaire de la population, des politiciens et de la société civile. Les politiciens sont dans la population, ils voient la souffrance, ils doivent apporter leur contribution. Il en est de même pour la société civile et la population elle-même. La population est souveraine, elle doit prendre ses responsabilités. C'est elle qui doit répondre aux appels soit des partis politiques, soit de la société civile ».
Cette sortie sonne comme une piqûre de rappel à ceux qui croiraient que l'ANC pédale dans la choucroute. Hors de question pour Jean-Pierre Fabre de dormir sur ses lauriers, lui qui assure être « régulièrement » sur la route depuis un moment. « Nous allons continuer de déployer notre programme de manifestations ». Et l'un des acquis de ces manifestations aura été la modification des dénominations des rues, dénominations qui ne sont pas du goût de Jean-Pierre Fabre qui regrette que «notre décentralisation soit comme notre démocratisation ».
Qu'à cela ne tienne, une séance tenue le 22 avril dernier du Conseil Municipal du Golfe 4 a « permis de modifier certaines dénominations de certaines voies. À titre d'exemple, le Boulevard du 13 Janvier change de nom en devenant Boulevard Sylvanus Olympio, il y a plusieurs exemples comme ça. Je mets un accent sur le 13 janvier parce que je crois que c'est une injustice de donner ce nom à la date de l'assassinat d'un chef d'État. C'est comme si on se glorifiait de cet acte, alors que cet acte était célébré et le régime actuel a cessé la célébration dans la suite de la règle de la célébration du 13 janvier qui implicitement reconnait que c'est une mauvaise chose ».
Les noms de quelque 13 rues ont été modifiés. Au lieu des noms aux consonnances controversées, place donc aux dénominations comme Avenue du 27 avril, Boulevard Sylvanus Olympio, Avenue d'Amoutivé, rue Jacob Adjalé, rue Apétovia Kodjovia de Souza. Autant de compagnons de l'indépendance qui ont fait l'histoire du Togo, et auxquels Jean-Pierre Fabre a tenu à rendre hommage.
Ce changement, Jean-Pierre veut le voir plutôt comme un cadeau du 27 avril du Golfe 4 à l'occasion du 62 ème anniversaire de l'indépendance du Togo. Quand on demande au chef de l'ANC son avis sur le Cadre permanent de concertation: « Notre participation, on n'en voit pas l'utilité, martèle-t-il. Si le sujet nous intéresse, on participe».
Quid alors de la participation à la célébration de la 62ème anniversaire de l'indépendance du Togo ? Là encore, très peu pour Jean-Pierre Fabre de faire tapisserie : « La question n'est pas d'inviter les maires aux manifestations, la question est de faire en sorte que les maires soient respectés, que leurs droits soient respectés. Après ça, on verra. Nous avons l'habitude de faire les choses à l'envers. Si les maires sont traités comme des exécutants de certaines choses du pouvoir en place, on ne me verra pas dans cette manifestation. Je suis là pour travailler et non pour participer à des manifestations».
Pour ce qui est des régionales, Jean-Pierre Fabre a été sans équivoque : « Nous on se prépare toujours, et c'est ce que nous sommes en train de faire. On se met toujours en ordre de bataille ».
D.K.M.