
Victoire Tomégah-Dogbé et les 100 jours de gouvernance Au-delà des paroles, mettre les bouchées double
Victoire Tomégah-Dogbé et les 100 jours de gouvernance Au-delà des paroles, mettre les bouchées double...
Les Togolais ont tant soit peu suivi l'intervention de la cheffe du gouvernement Victoire Tomégah-Dogbé le 15 janvier dernier sur la télévision nationale. C'était une occasion pour la Première ministre de faire un bilan des cent jours qu'elle a passés à la tête de l'équipe gouvernementale. A l'issue de son passage, on n'a pas plus été séduit qu'au début de son magistère. De fait, 100 jours, c'est bien trop peu pour déjà penser à faire quelque bilan que ce soit. Mais au-delà des déclarations à effet faites déjà sur la même chaîne par l'ancienne ministre du Développement à la base, on a plutôt le triste sentiment que l'intéressée veut danser et s'apprécier tout à la fois. La logique voudrait qu'elle prenne rendez-vous pour un an après sa prise de fonction, comme cela, chacun sera situé sur ce qui a été fait et ce qu'il reste à faire.
Mais commencer déjà par égrener des réformettes (la dématérialisation du casier judiciaire ou encore la gratuité des frais d'accouchement) come autant de projets réalisés a comme un air de propagande. C'est un moulinet médiatique qui n'a d'ailleurs pas impressionné les téléspectateurs. A bon vin, point d'enseigne, dit le dicton. Après au moins un an, bien des Togolais sauront si lla cheffe du gouvernement et son gouvernement ont été à la hauteur des attentes des populations aujourd'hui plus désargentées que jamais. Qui mieux est, la réalisation des réformes annoncées, qui vont du renforcement de l'inclusion sociale et l'harmonie sociale à la dynamisation du secteur d'emploi, en passant par la consolidation de la paix, ne prendront corps que quand la volonté politique sera le bon sens le mieux partagé des autorités elles-mêmes. Autrement, on en serait à toujours se contenter de la réalisation de petits projets qui n'auront aucun impact sur le vécu des pauvres Togolais. Oui à la volonté politique, non à la propagande.