L’entrepreneuriat en milieu scolaire : Pourquoi l’engagement de l’Etat est une nécessité

    Lycée classique d’Abidjan avait accueilli la deuxième édition du Forum national de l’entrepreneuriat en milieu scolaire, organisée les 27 et 28 avril dernier.  Cet événement salué jusqu’au sommet de l’Etat ivoirien a permis aux officiels de prendre la mesure des projets d’entrepreneuriat menés par des élèves. Au-delà des panels, conférences, ateliers et autre exposition, des élèves ont eu à présenter leurs projets devant un jury, lequel jury choisira les six meilleurs projets qui bénéficieront d’un appui pour leur réalisation. Kam Oleh, représentant du ministère  de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a expliqué le bien-fondé dudit forum : « Le Chef de l’Etat a identifié l’entrepreneuriat comme un pilier clé du développement de notre pays. Par conséquent, il faut initier très tôt les jeunes à cela. Ils ne doivent pas avoir peur de prendre des risques et doivent cultiver les valeurs du courage, de la patience et de l’abnégation. Ce forum a donc pour vocation de stimuler l’esprit entrepreneurial de nos enfants et les pousser à l’innovation, à la créativité et au développement de leur talent ». Jacob Kouamé a de son côté estimé que « L’entrepreneuriat développe des valeurs humaines telles que la résilience, la persévérance, le travail d’équipe et règle le problème de l’employabilité. Nous préparons dès maintenant les grands entrepreneurs de demain », saluant au passage le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation qui veut que « l’entrepreneuriat soit au cœur des activités de la vie scolaire ». Le Togo a déjà montré la voie en 2021 avec le projet « Entrepreneuriat en milieu scolaire » au profit des lycéens et lycéennes de la Commune Lacs 1, mais l’événement n’avait pas de portée gouvernementale, encore moins nationale. En mettant en place ce projet, la Jeune Chambre Internationale (JCI) Aného Solidarité espérait développer l’esprit entrepreneurial en milieu scolaire et éveiller chez les jeunes élèves l’esprit de créativité et d’initiatives. Le son de cloche de Lawson Delali Latré Jocelyne, Présidente de JCI, ne différait en rien de celui de Jacob Kouamé, elle qui faisait le pari de « donner le goût de la prise d’initiatives, de faire comprendre les mécanismes d’une entreprise et de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes ». Elle voulait ainsi, à travers ce projet, accompagner le gouvernement à atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD4 et 8) et le Plan National de Développement (PND) en son axe 3. Mais le gouvernement semble trop préoccupé par d’autres dossiers pour tenir la perche qu’elle leur tendait. Un projet voué à faire chou blanc ? Tout porte à le croire, car avant avec ce projet, il y a eu en 2018 le « Projet d’initiation de la culture entrepreneuriat à l’Ecole primaire au Togo (PICEEP) », de l’ONG la Colombe. Là encore, l’événement s’est borné à seulement quatre écoles primaires de Lomé : EPP Lankouvi, école Elite la Providence, école la bonne semence et EPP Copegan. La prise en charge de tels projets par le gouvernement aidera les élèves qui ont des aptitudes entrepreneuriales à développer leurs capacités. Cela permettra aux apprenants de ne pas forcément attendre tout de l’autorité, attendu qu’ils auront un plan B au cas où le plan A tourne au fiasco. Avec ce projet tel qu’il a été organisé en Côte d’Ivoire, les élèves sont mieux outillés face aux défis de l’employabilité. Vivement le coup de pouce de l’Etat togolais.