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Georges - 06/09/2022 - 0 Comment(s)

Code de bonne conduite exigé au sein des sociétés en lien avec l’État : L’autre canular

 

Lors du conseil des ministres tenu le 25 août dernier à Lomé, l’exécutif a adopté un projet de décret sur le code de bonne conduite pour les représentants de l’État dans les sociétés en lien avec l’État. Entreprises publiques, établissements publics nationaux, comités et autres entreprises privées sont concernés par cette décision gouvernementale qui permettra, selon le communiqué y relatif, « de maintenir le respect des principes d’intégrité, de loyauté et de professionnalisme des représentants des ministères au sein des organes de gouvernance et/ou comités ». « S’inscrivant dans la dynamique de poursuite des actions de modernisation de notre pays et plus spécifiquement de renforcement de ses structures, ce décret définit les règles et obligations qui régissent l’exercice de la fonction du représentant de l’État dans les organes de gouvernance des entreprises publiques, des établissements publics nationaux et dans les comités ainsi que dans les entreprises privées à participation publique »,  peut-on lire. Le code de bonne conduite étant à l’économie étatique ce qu’est l’air aux poumons, il y a de quoi saluer ce décret. De l’intégrité au respect d’autrui, en passant par le sens aigu des responsabilités, tout sera désormais matière à faire marcher ces sociétés.

Et on ne saurait parler de code de bonne conduite sans le faire aller de pair avec le souci de réputation qui en est d’ailleurs le ciment. C’est difficile pourtant d’en accepter l’augure sans pour autant douter de la faisabilité de la chose sous nos cieux, tant les mauvaises habitudes sont comme ancrées. D’abord, la ponctualité n’est pas la chose la mieux partagée dans les administrations. Il faut avoir faire un tour dans le quartier administratif pour réaliser à quel point la notion du temps est foulée aux pieds par les soi-disant représentants de l’État. Que l’on soit dans les mairies ou à la justice où plein de citoyens viennent faire des demandes de duplicata de nationalité, de casier judiciaire, les agents ont toujours brillé par leur retard de 10, 15, 20 ou même 30 minutes. Dans les ministères, ce n’est guère mieux. Par code de bonne conduite, on entend le souci d’exemplarité, puîné des soucis d’un gouvernement qui a fait de la gabegie son cheval de bataille. Par code de bonne conduite, on entend le refus, sous quelque forme que ce soit, de pots-de-vin.

Par code de bonne conduite, on entend également le combat contre la corruption et le détournement des fonds qui restent des fléaux qui ont durablement élu domicile dans des établissements publics nationaux. l’État lui-même qui a mis en place ce projet de loi doit travailler à faire disparaître les brebis galeuses en son sein. Alors seulement il pourra faire la leçon aux autres.

Sodoli KOUDOAGBO

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