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Georges - 13/03/2023 - 0 Comment(s)

Vers la fin de la politisation de l’administration au Burkina Faso : Au Togo, la méritocratie aux abonnés absents

Pour Bassolma Bazié, ministre burkinabè d’Etat, ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, l’heure n’est plus à l’instrumentalisation des facteurs religieux, ethnique ou régional à des fins politiques ou partisanes dans le fonctionnement de l’Administration publique. Il a présenté le 9 mars dernier à Ouagadougou un projet de loi portant sur la question, aux membres de la Commission des affaires générales institutionnelles et des droits humains (CAGIDH). « Au regard des effets néfastes de la politisation de l’administration, notamment le recrutement, la nomination et la promotion des agents publics sur la base de critères partisans, qui constituent un frein à l’efficacité de l’Administration publique, il est impératif de réduire l’influence négative de la politique sur son fonctionnement, de renforcer la méritocratie en son sein, à travers l’adoption d’une loi », a-t-il fait savoir. Une proposition saluée par le Président de la CAGIDH qui y voit la volonté du ministre d’assainir l’administration publique burkinabè afin qu’elle retrouve son caractère vertueux. Si ce projet de loi n’est pas encore voté à l’assemblée nationale, il est tout de même en bonne voie, à voir l’engouement des uns et des autres. Et s’il est acté, le pays dit des hommes intègres n’aura autant porté son nom qu’aujourd’hui, le modèle démocratique étant un idéal qui promeut les individus non pas en fonction de leur origine sociale, de leur richesse ou encore de leurs relations individuelles, mais plutôt de leur mérite. Par mérite, il faut comprendre aptitude, travail, efforts, compétences, intelligence, vertu… Même si les chercheurs en soulignent les insuffisances compte tenu de l’inégalité des chances, le modèle démocratique est de tout temps considéré comme un modèle de justice sociale. Il donne à César ce qui lui appartient. Ce qui n’est pas toujours le cas en Afrique en général, au Togo en particulier où beaucoup sont devenus agents de l’administration plus en raison de leurs relations ou origine, qu’à cause de leurs compétences. Au mépris des critères d’éligibilité, les concours ont souvent pâti du favoritisme qui nuit en fin de compte aux plus méritants. Résultat, bien des jeunes qui méritent d’être recrutés, eux qui ont coché toutes les cases, eux qui sont dotés de bonnes aptitudes, sont obligés de se rabattre sur des boulots qu’ils ne méritent pas, en espérant être appelés un jour ou l’autre, cependant que les « choisis » brillent par une incurie insoutenable. Le ministère togolais de la Fonction publique devrait s’inspirer de l’initiative de Bassolma Bazié.
DKM

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